Pour devenir expert-comptable en France, il faut suivre un parcours précis et exigeant qui se décompose en plusieurs étapes.
La première étape consiste à obtenir un DCG (Diplôme de Comptabilité et de Gestion) qui se prépare en trois ans après le baccalauréat. Ce diplôme correspond à un niveau Licence (Bac+3) et couvre les fondamentaux de la comptabilité, du droit et de la gestion.
Ensuite, il faut poursuivre avec le DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion), équivalent à un Master (Bac+5).
Cette formation dure deux ans et approfondit les connaissances acquises en DCG, avec des matières plus spécialisées comme l'audit, le management des systèmes d'information et les relations professionnelles.
Après l'obtention du DSCG, le futur expert-comptable doit effectuer un stage professionnel de trois ans dans un cabinet d'expertise comptable ou d'audit.
Ce stage est supervisé par un maître de stage expert-comptable et permet d'acquérir une expérience pratique indispensable.
La dernière étape consiste à préparer et obtenir le DEC (Diplôme d'Expertise Comptable). Il comprend trois épreuves : la rédaction d'un mémoire professionnel, une épreuve écrite de révision légale et une épreuve orale de soutenance du mémoire.
Une fois le DEC obtenu, le professionnel peut s'inscrire à l'Ordre des experts-comptables et exercer officiellement.
L'expertise comptable traditionnelle et en ligne présentent chacune leurs avantages et spécificités. L'expert-comptable classique offre un service personnalisé avec des rendez-vous physiques réguliers.
Cette proximité permet une meilleure compréhension des enjeux de l'entreprise et facilite les échanges complexes.
Le contact humain direct peut être rassurant pour certains entrepreneurs, particulièrement lors de décisions importantes.
L'expert-comptable en ligne, quant à lui, propose des services dématérialisés via des plateformes numériques.
Les avantages incluent une disponibilité accrue (accès 24/7 aux documents), des tarifs souvent plus compétitifs grâce à l'automatisation de certaines tâches, et une rapidité de traitement optimisée.
Les outils numériques permettent un suivi en temps réel de la comptabilité et une collaboration plus fluide.
La différence majeure réside dans la méthode de travail : l'expert en ligne utilise des solutions technologiques avancées pour automatiser les tâches répétitives, tandis que l'expert traditionnel maintient une approche plus manuelle et personnalisée.
Les coûts peuvent varier significativement, l'expertise en ligne étant généralement moins onéreuse grâce aux économies d'échelle réalisées.
Le choix entre expert-comptable classique et en ligne dépend largement du profil de l'entreprise et de ses besoins spécifiques.
Pour une entreprise établie avec des opérations complexes, un expert-comptable traditionnel peut être préférable.
Ce choix se justifie par le besoin d'un accompagnement personnalisé pour des problématiques comme la gestion de la croissance, les opérations de fusion-acquisition, ou la gestion patrimoniale.
L'expert-comptable en ligne convient davantage aux entrepreneurs individuels, aux startups, et aux petites structures ayant une activité relativement simple.
Ces entreprises bénéficient de la flexibilité et de la modernité des outils numériques, ainsi que des tarifs plus accessibles. La digitalisation permet une gestion efficace des documents et une réactivité accrue.
Les critères de choix incluent : la taille de l'entreprise, la complexité des opérations, le budget disponible, le niveau de conseil requis, la préférence pour le contact humain vs. digital, et la maîtrise des outils numériques.
Il est aussi important de considérer la croissance future de l'entreprise et la capacité du cabinet à accompagner cette évolution.
Les charges déductibles représentent l'ensemble des dépenses qu'une entreprise peut soustraire de son résultat fiscal.
Elles doivent être nécessaires à l'activité de l'entreprise et justifiées par des pièces comptables.
Parmi les principales charges déductibles, on trouve :
- Les frais de personnel (salaires, charges sociales, formation)
- Les achats de marchandises et matières premières
- Les frais généraux (loyer, électricité, téléphone, assurances)
- Les frais de déplacement professionnels
- Les amortissements des immobilisations
- Les intérêts d'emprunts professionnels
- Les impôts et taxes professionnels (hors impôt sur les sociétés)
- Les frais de publicité et marketing
- Les honoraires des professionnels (expert-comptable, avocat)
Pour être déductibles, ces charges doivent respecter certaines conditions : être engagées dans l'intérêt de l'entreprise, correspondre à une gestion normale, être appuyées par des justificatifs, et être comptabilisées sur l'exercice concerné.
Certaines charges font l'objet de limitations ou de conditions particulières de déduction.
L'obligation de recourir à un expert-comptable dépend du statut juridique et de la taille de l'entreprise.
Pour les sociétés commerciales (SARL, SA, SAS), la nomination d'un expert-comptable n'est pas légalement obligatoire, mais elle devient nécessaire dès que deux des trois seuils suivants sont dépassés : 4 millions d'euros de bilan, 8 millions d'euros de chiffre d'affaires, ou 50 salariés.
Pour les entrepreneurs individuels et les micro-entreprises, il n'y a pas d'obligation légale.
Cependant, faire appel à un expert-comptable présente plusieurs avantages : sécurisation des obligations fiscales et sociales, optimisation fiscale, conseil en gestion, gain de temps, et crédibilité accrue auprès des partenaires financiers.
L'absence d'expert-comptable implique une responsabilité accrue du dirigeant dans la tenue de sa comptabilité et le respect des obligations légales.
Il doit alors maîtriser les aspects comptables, fiscaux et sociaux de son activité, ce qui peut être chronophage et risqué en cas d'erreur.
Même sans obligation, l'accompagnement par un expert-comptable est souvent recommandé pour sécuriser le développement de l'entreprise et permettre au dirigeant de se concentrer sur son cœur de métier.